Des combattants de l’œuvre coloniale en Afrique

Au cœur du Sahara, dans les pays du Sahel, la présence des soldats français suscite des contestations, alimente des rumeurs et de la colère. De nombreux militaires y ont perdu la vie au cours d’opérations armées menées sous divers noms depuis 2013.

À Marseille, des rues portent le nom de militaires et autres « héros » qui, parfois, sont morts dans ces régions-là aussi bien lors d’ « explorations » qui préparaient en fait la prise de possession de territoires, qu’au cours d’invasions armées dévastatrices et meurtrières. Cela se passait il y a plus d’un siècle. Il s’agissait de faire honneur aux pionniers de « l’œuvre civilisatrice » de la France et de donner envie aux jeunes générations de prendre la relève.

Les Africains connaissent cette histoire, n’en déplaise à un ancien Président français. Ils savent que leur liberté passe par la lutte pour mettre fin aux visées dominatrices, notamment celles de la France qui cherche à perpétuer aujourd’hui encore, sous d’autres formes, l’œuvre coloniale.

Des noms de rues à Marseille témoignent encore aujourd’hui d’un passé qui ne passe pas et qui interpelle notre présent.

Non, nous ne voulons plus de ces « héros », place à la solidarité, à la générosité et à l’amitié entre les peuples !