Actualités

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

 

Les rendez-vous de novembre du Guide du Marseille colonial

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Mardi 22 novembre

à 18h au Rallumeur d'étoiles à Martigues à l'occasion des évènements liés au 60ème anniversaire de l'indépendance de l'Algérie

 

 

 Mercredi 23 novembre

à 18h à la Bibliothèque de St André 6 boulevard Salducci - 13016 Marseille

 
 
Samedi 26 novembre
Participation au 30ème Carré des écrivains de 14h à 18h au Centre Bourse à Marseille

Sur Radio Grenouille. C’est pas pareil Podcast

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
Sur Radio Grenouille. C'est pas pareil Podcast

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Un entretien d'une heure de Nora Mekmouche et Soraya Guendouz avec Michel Gairaud dans l'émission C'est pas pareil sur Radio Grenouille. 

 


Le Guide du Marseille colonial, un outil pour décoloniser l’espace public

<div class="ob-section ob-section-images ob-layout900" >
Le Guide du Marseille colonial, un outil pour décoloniser l'espace public
Le Guide du Marseille colonial, un outil pour décoloniser l'espace public
Le Guide du Marseille colonial, un outil pour décoloniser l'espace public
Le Guide du Marseille colonial, un outil pour décoloniser l'espace public

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

En travaillant sur le Guide du Marseille colonial nous espérions fabriquer un outil utile à celles et ceux qui veulent s'engager dans le mouvement de décolonisation de nos rues et de l'espace public en général. C'est de cet outil que se sont emparés des militant.e.s marseillais.e.s en reproduisant certaines notices et en les affichant.


Le Guide du Marseille colonial à la Fête de l’Humanité

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Le guide poursuit son aventure… Après le succès du lancement du Guide à la librairie Transit le 6 septembre dernier, une partie du collectif s’est rendue à la Fête de l’Humanité ce week-end pour rencontrer et débattre avec André Rosevègue, un des rédacteurs du Guide du Bordeaux colonial. Une rencontre riche d’enseignements qui confirme la nécessité de poursuivre l’exploration des villes de France à travers les empreintes et les traces de son histoire coloniale. Ainsi, Périgueux et sa fameuse place Bugeaud entre autres lieux, Lyon et son musée des Confluences où sont stockées des collections inestimables héritées de l’ancien musée colonial créé par Edouard Hérriot en 1927 et enrichies de milliers de objets, masques sculptures, etc. qui viennent des missions catholiques de l’œuvre de la Propagation de la Foi de Lyon, envisagent de rejoindre l’aventure et augmenter la collection des Guides. Nous avons également eu la chance d'accueillir Omar Slaouti 1 sur le stand et lui dédicacer le livre. 

Mais le fait marquant de ce week-end populaire, vivant, festif fut aussi marqué par la rencontre hasardeuse avec Leila Shahid à qui nous avons remis un exemplaire du Guide du Marseille colonial. Leila Shahid, déléguée générale de l’Autorité palestinienne en France de 1994 à 2005, puis ambassadrice de la Palestine auprès de l’union européenne, de la Belgique et du Luxembourg de 2005 à 2015, a une relation toute particulière avec Marseille. On se souvient de la polémique suscitée par la décision de la mairie d’annuler la conférence sur Jean Genet à l’occasion de son centenaire 2019 2 , mais aussi de ses nombreuses rencontres dans les quartiers Nord de Marseille où elle s’est rendue à plusieurs reprises pour sensibiliser les jeunes à la question palestinienne et aux droits des peuples à disposer d’eux-mêmes. Plus qu’un honneur, le Guide du Marseille colonial dans les mains de Leila Shahid est le symbole de la nécessité de s’approprier cet outil de connaissances afin de lutter contre le colonialisme dont la Palestine en est encore aujourd’hui, tragiquement, la preuve vivante et actuelle.

1 Omar Slaouti enseigne dans un lycée d’Argenteuil. Membre du collectif Vérité et Justice pour Ali Ziri, il a été l’un des porte-parole de la Marche pour la justice et la dignité et contre les violences policières (2017), du collectif Rosa Parks (2018), et l’un des initiateurs de la Marche contre l’islamophobie (2019). Il a co-dirigé avec Olivier Le Cour Grandmaison l’ouvrage collectif, Racismes de France, aux éditions La Découverte, Paris, 2020.

2 https://marsactu.fr/la-mairie-de-marseille-annule-une-conference-de-leila-shahid-acte-de-censure-ou-de-responsabilite/


Nouvelle présentation du Guide du Marseille colonial

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

 


La présentation du Guide du Marseille colonial un évènement réussi.

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
La présentation du Guide du Marseille colonial un évènement réussi.

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

La librairie transit était bien trop petite hier soir pour accueillir toutes celles et tout ceux qui désiraient être là. De nombreuses personnes sont restées dehors et d'autres sont repartis avec la promesse d'une nouvelle présentation. Ambiance chaleureuse malgré les conditions difficiles. Le stock de livre de la librairie épuisé, de nouvelles commandes en urgence.

D'ores et déjà d'autres présentations sont en cours de programmation.

Prochaines présentations programmées :

Samedi 17 septembre à 19 h La Boutique 6 rue des Frères Blanchard à La Ciotat.

Jeudi 22 septembre à 19h à la Librairie Transit 51 Boulevard de la Libération 13001 Marseille session de rattrapage pour celles et ceux qui n'ont pas pu rentrer ou pas pu venir. 

Il y a encore de la place pour d'autres présentations, dans d'autres librairies, pour des associations, centres sociaux etc... à Marseille ou ailleurs.

Samedi 10 septembre à 11h, notre collectif participe à un débat à la fête de l'Humanité sur le thème "Décoloniser l'espace public" en compagnie des représentant.e.s des autres guides des villes coloniales (Paris, Bordeaux et Soissons).


Une belle conférence de presse

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
Le collectif de rédaction du Guide du Marseille colonial

Le collectif de rédaction du Guide du Marseille colonial

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Neuf des 11 rédacteurs du Guide du Marseille colonial étaient réunis vendredi 2 septembre pour une conférence de presse à laquelle assistaient des représentants de Marsactu, Radio France international, La Provence, CQFD, radio Galère. D'autres médias ( La Marseillaise, Radio Grenouille, La Marcelle ) ont programmé des interviews.

 

 


Le guide du Marseille colonial est sorti de l’imprimerie

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
Le guide du Marseille colonial est sorti de l'imprimerie

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Il sera disponible en librairie dès le 1er septembre et déjà sur Syllepse

Il sera présenté en avant-première le 23 août à 19h aux Rencontres d'été de l'écologie populaires et sociales à Marseille et à 17h à l'Université d'été du NPA à Port-Leucate nous participons à un débat sur les guides des villes coloniales existants (Paris, Bordeaux, Soissons, Marseille) et à venir ( Rouen prochainement).

Le 3 septembre il sera présent sur la table de la librairie transit et sur celle de la courte échelle.éditions transit à partir de 11h au Festival Paroles de Galère à Marseille

Enfin, le 6 septembre, c'est notre rentrée officielle avec la présentation-débat à la Librairie transit 51 boulevard de la Libération 13001 Marseille à 19h.

D'autres évènements sont en préparation.


Le guide du Marseille colonial, disponible dès le 1er septembre. Commandez-le à votre libraire

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

 

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Ce livre a l’ambition d’explorer la ville à travers ses rues, ses places et ses monuments qui portent le nom de personnages historiques connus ou inconnus qui ont marqué l’histoire 

coloniale et esclavagiste de Marseille. La domination coloniale a en effet profondément marqué la ville, sur près de quatre siècles. Cet ouvrage est composé de deux parties, la première en constitue la colonne vertébrale, le guide en lui-même : une indexation des noms des militaires, des politiques, des armateurs, des scientifiques, des artistes, et autres personnes ou événements ayant tous pris part au système de domination coloniale. Le parti a été pris de valoriser dans certains secteurs de la ville le nom de personnes ayant résisté et œuvré contre cette domination. Cette première partie serait incomplète sans l’ajout d’un dossier complémentaire, thématique, subjectif focalisant sur certaines questions particulières mettant la lumière sur des problématiques fondamentales, telles que les expositions des problématiques coloniales et leur genèse, la santé coloniale, et de manière plus contemporaine les crimes racistes comme fondement d’une même politique de domination et d’oppression. 

La nécessité de produire un tel guide vient nourrir un sentiment d’urgence, celui de Marseillaises et de Marseillais qui ne veulent plus emprunter, parcourir, habiter, étudier dans des lieux qui portent le nom de celles et ceux qui ont œuvré à notre déshumanisation. 

AUTRICES ET AUTEURS : Saïd Boukenouche, Zohra Boukenouche, Alain Castan, Élodie Debureau, Daniel Garnier, Aïssa Grabsi, Soraya Guendouz-Arab, Nora Mekmouche, Muriel Modr, Michel Touzet, Assia Zouane.

AVEC LES CONTRIBUTIONS DE : Francesca Arena, Malik Bouriche, Gaïa Manetti.

COUVERTURE : Kamel Khélif.

COORDINATION : Alain Castan et Nora Mekmouche.

AVEC LE SOUTIEN DE : Approches cultures et territoires, la Courte échelle-éditions transit, Cris écrits, librairie Transit, Mémoires en marche, Lunettes décoloniales, Sel de la vie.

Editions Syllepse / La courte échelle éditions.transit 

Date de sortie : 1er septembre 2022 

ISBN : 979-10-399-0057-7 

Prix : 10 € 

Format : 115 x 190 

Nombre de pages : 228


Le revue Voice Over parle du Guide du Marseille colonial

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Le n°7 de la revue en ligne VOICE OVER , VOICE OVER MONUMENTS, est un numéro réalisé en partenariat avec la compagnie, lieu de création et les Beaux-Arts de Marseille — INSEAMM. Il a été conçu avec un groupe d’étudiant·e·s des Beaux-Arts de Marseille avec avec l’intervention de l'artiste marseillaise Dalila Mahdjoub. Ce numéro présente notamment un article central de Dalila Mahdjoub Vomir la figure de l'être inachevé (page 14) une contribution de Mohammed Laouli, Les sculptures n'étaient pas blanches et Place publique un long interview d'Alain Castan sur le Guide du Marseille colonial (page 8).

Voice Over, un magazine en ligne créé par l'artiste David Liver avec le soutien du programme des Cités interculturelles du Conseil de l'Europe, invite à se confronter à des questions telles que « Comment aborder les questions interculturelles, interclasses ou inter-raciales pour soulever des critiques, exercer une résistance et expérimenter des discours alternatifs ? »*

Extrait de la présentation de la revue sur le site du Programme des cités interculturelles.


Il y a cent ans l’exposition coloniale de Marseille

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Il y a 100 ans, le 16 avril 1922 était inaugurée l'exposition coloniale de Marseille, 16 ans après le succès de l'exposition de 1906 (1 800 000 visiteurs). Elle devait marquer le triomphe de l'empire colonial français et consacrer Marseille comme la capitale maritime de cet empire, la porte de l'Orient.

Comme celle de 1906, elle se déroula, dans ce qui est devenu plus tard le Parc des expositions, le Parc Chanot, du nom d'Amable Chanot le maire de la ville en 1906. Elle fut visitée par plus de 3 millions de personnes.

Le Guide du Marseille colonial reviendra plus longuement sur ces deux expositions, leur signification et les protagonistes. Aujourd'hui il ne reste rien, ou presque, de cette gigantesque entreprise de propagande et de ses constructions, si ce n'est le Palais des Arts, un temps siège du Musée du Vieux Marseille, transformé aujourd'hui en salles de réceptions et de congrès et la grille du Parc, inaugurée en 1924 en souvenir de l'exposition.

L'immense empire colonial lui aussi s'est écroulé mais ne veut pas mourir. Il s'accroche à ses positions stratégiques, économiques et de prestiges dans le Pacifique, les Caraîbes ou l'océan indien et continue de peser par ses interventions militaires, économiques et politiques en Afrique sub-saharienne. Quant à l'idéologie coloniale de supériorité de certains peuples sur d'autres elle continue, chez nous à entretenir le racisme, à semer la division et empoisonner la vie politique.

 

À voir

Aux Archives départementales, l'Exposition coloniale de 1922 

également sur son compte twitter le journaliste de La Marseillaise David Coquille donne le lien avec un albilm album de 84 photographies et cartes postales sur l'exposition coloniales de 1922

Le contexte de l'exposition coloniale de 1922

- Le 7 mai 1942 le président de la République Millerand visite l'exposition coloniale, à son retour d'Algérie. Au cours de son voyage, le 20 avril, en visite au Mausolée de Sidi Abderrahmane, à Alger il a été publiquement interpellé par l'Èmir Khaled, petit-fils d'Abdelkader qui réclame égalité et justice pour le peuple algérien. La presse dénonce une manifestation « déplacée » du « nationalisme indigène ».

- Au Maroc, la conquête du Maroc par l'armée française se poursuit et ne s'achèvera qu'en 1937. Au nord, le 18 septembre 1921 Abdelkrim Al-Khattabi a proclamé la République du Rif.

- Du 17 décembre 1922 au 7 janvier 1923, a lieu la première traversée du Sahara de Touggourt à Tombouctou en automobile. Elle relie les colonies françaises d'Afrique du nord à celles d'Afrique occidentale et annonce la Croisère noire (1924-1925).

- Les protectorats de la France sur le Liban et la Syrie sont officialisés. Au Liban la France met en place des institutions sur une base confessionnelle au côté du Gouverneur français.

- La Palestine est placé sous mandat britannique.

- L'Indochine française est alors considérée comme la « perle » de l'Empire colonial, un quart de la superficie de l'exposition coloniale lui est consacré.

Mais en Indochine le mouvement nationaliste anticolonialiste se développe et se structure. En france, dans le journal l'Humanité, Nguyễn Ái Quốc (« Nguyên le patriote »), le futeur Ho chi Minh, qui a participé au congrès de Tours fondant le Parti communiste, dénonce le colonialisme. Dans un de ces articles du 1er juillet il s'élève contre « l’indifférence du prolétariat métropolitain à l’égard des colonies » et « les préjugés ». Il écrit : « Pour l’ouvrier français, l’indigène est un être inférieur, négligeable, incapable de comprendre et encore moins d’agir. Pour l’indigène, les Français, quels qu’ils soient, sont tous de méchants exploiteurs. L’impérialisme et le capitalisme ne manquent pas de profiter de cette méfiance réciproque et de cette hiérarchie artificielle de races pour empêcher la propagande et pour diviser les forces qui doivent s’unir. »

                                                                               Alain Castan


Le guide du Marseille colonial sortira en septembre

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
La couverture du Guide du Marseille colonial est de Kamel Khélif

La couverture du Guide du Marseille colonial est de Kamel Khélif

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Les éditions Syllepse  viennent d'annoncer sur leur site la parution au mois de septembre du Guide du Marseille colonial. 


La statue de Canrobert à Saint-Céré dans le Lot

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
La statue de Canrobert à Saint-Céré dans le Lot

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Il n'a pas sa statue ou sa rue à Marseille, mais il mérité bien un petit détour par le Lot

 

Au détour d'une promenade à St-Céré, petite bourgade d'environ 3500 habitants au Nord-Est du Lot, quelle ne fut pas notre surprise de découvrir une statue en bronze du Maréchal Canrobert sur la place de la République. Une statue de plus, qui pose la question du déboulonnage et qui confirme cette idée que nous sommes tous et toutes concerné.e.s quelle que soit la taille de notre commune par le travail décolonial.

Quelques recherches sur le maréchal nous indiquent ceci :

Cette statue a été inaugurée en 1897 et érigée grâce à une souscription nationale. Sur le côté, sont mentionnées des batailles auxquelles il a participé en Crimée et en Algérie, Constantine, Isla et Zaatcha.

François-Certain Canrobert 1809-1897 est né à St-Céré en 1809 et meurt à Paris en 1895.

En 1835, il est envoyé en Algérie après avoir être sorti l'école de St-Cyr. Il participe à de nombreux combats (les bords de l'oued Sig et de l'Habra, Dar el Achen, Tafna, Sidi Yacoub, Silal, Bet el Laham). Nommé lieutenant puis promu capitaine, il prend part au siège de Constantine.

En 1840, il est au col de la Mouzaia.

Au fil des années, il continuera à participer à de nombreux combats (Gontas, Baal, Tadjena, Sidi -Brahim, Isly...) et grimpera les échelons à une vitesse fulgurante pour terminer au commandement de la subdivision de Batna en 1847. Ainsi il prendra le Bey Ahmed, dernier bey de Constantine.

Les récits et analyses historiques de ces différentes batailles et particulièrement celle de la bataille de Zaatcha en 1849 évoquent une extraordinaire cruauté contre les insurgés1. « Pas un révolté n’a survécu à l’assaut final. » Le cheikh Bouziane, son fils et Si-Moussa furent décapités, leurs têtes furent exposées sur la place du marché de Biskra , mais avant cela offertes en hommage par les zouaves à Canrobert qui se déclara certes écœuré mais déclara ensuite « je suis obligé de me résigner à cet usage indispensable pour frapper l'esprit des populations toujours disposées à se soulever. Ces têtes furent envoyées au musée de l'Homme à Paris, elles ne furent restituées à l'Algérie qu'en 2020.

Pour honorer François-Certain, on n'hésita pas à débaptiser le centre de population d'Oum El Bouaghi qui prend le nom de Canrobert par décision du gouverneur général du 13 juillet 1893, officialisée par décret du 28 décembre 1915.

Il est rappelé en France en 1850 par Napoléon et participera en 1851 au coup d'état et de la même manière, à la répression féroce de la résistance parisienne.

Il est ensuite envoyé en Crimée, il rentre en France en 1870 et est promu maréchal avant de consacrer le reste de sa vie à des activités politiques notamment en tant que sénateur.

Il meurt en 1895 et sa dépouille est inhumée aux Invalides.

                                                                          ED et M.P.

1 Par Nicolas Schaub, « Récits, images et mémoires d’une violence coloniale. Le siège de Zaatcha (1849) », Tierce : Carnets de recherches interdisciplinaires en Histoire, Histoire de l'Art et Musicologie [En ligne], 2020-4, Numéros parus, Dossier, mis à jour le : 26/03/2021, URL : https://tierce.edel.univ-poitiers.fr:443/tierce/index.php?id=479.

 


Lille : Faidherbe doit tomber !

<div class="ob-section ob-section-images ob-default" >
Lille : Faidherbe doit tomber !

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Louis Faidherbe est connu comme le grand colonisateur du Sénégal où il a pu appliquer les méthodes de Bugeaud dont il avait été l'adjoint en Algérie. Nous reviendrons sur ce personnage dans notre Guide du Marseille colonial puisque il existe un boulevard Faidherbe dans le 12ème arrondissement de Marseille. Les firmes industrielles marseillaises qui exploitaient, transportaient et transformaient l'arachide ont largement profité de son action colonisatrice.

À Lille, où est Faidherbe, à l'occasion du bicentenaire de sa naissance en 2018 a été lancé la campagne « Faidherbe doit tomber ! »  L’association Survie Nord, est à l’initiative de cette campagne qui s’est construite en partenariat avec : l’Atelier d’histoire critique, le Collectif Afrique, le Front uni des immigrations et des quartiers populaires, le Collectif sénégalais contre la célébration de Faidherbe ainsi que le Comité des Sans Papiers 59. En 2020, le Collectif Décolonial Déterminé a rejoint cette mobilisation.

 

 


Des guides pour décoloniser nos villes

<div class="ob-section ob-section-images ob-layout900" >
Des guides pour décoloniser nos villes
Des guides pour décoloniser nos villes
Des guides pour décoloniser nos villes

<div
class="ob-section ob-section-html "
>

Les éditions Syllepse ont, dans la collection Arguments et mouvements édité le Guide du Paris colonial et des banlieues en 2018, le Guide du Bordeaux colonial et le Guide du Soissons colonial en 2020 co-édité avec les éditions de l'échelle du temple. En 2022, viendra notre tour avec le Guide du Marseille colonial et d'autres guides, pour d'autres villes au lourd passé colonial, sont en préparation.

 


Un projet collectif

Dans la suite du Guide du Paris colonial (décembre 2017), du Guide du Bordeaux colonial (mai 2020) et du Guide du Soissons colonial (décembre 2020) publiés par les éditions Syllepse, un groupe de militants associatifs marseillais* s’est réuni régulièrement depuis juillet 2020 pour envisager l’existence d’un tel guide pour Marseille.

Sa nécessité vient nourrir un sentiment d’urgence, celui de militants, de chercheurs, d’enseignants, d’étudiants, de citoyens qui ne veulent plus emprunter, parcourir, habiter, étudier dans des lieux qui portent le nom de celles et ceux qui ont participé à notre déshumanisation.
Ce guide en appelle aussi à notre responsabilité collective et citoyenne par un travail de recensement des éléments qui dans cette ville, relève de traces, de stigmates, de blessures du passé colonial mais aussi d’un présent néo-colonial ou post-colonial. Ce travail exigeant et rigoureux de recherches, de vérifications dans les archives ou les ouvrages (nombreux) déjà publiés est en cours et la rédaction bien avancée. C’est un long processus qui devrait aboutir dans l’année.
Il y a des rues qui portent le nom de criminels de guerre comme Bugeaud ou Cavaignac, des monuments indignes comme les Escaliers de la Gare Saint-Charles, mais il y a aussi des militaires moins connus, des négociants marchands d’esclaves, des trafiquants de produits coloniaux, armateurs, etc.
il y a aussi les noms de celles et ceux, peu honorés dans les rues de Marseille, qui, à toutes les époques, se sont dressés contre la traite négrière, le colonialisme ou le racisme et ont refusé de se soumettre au mythe de la mission civilisatrice universelle de la France et de la République.
Il y a aussi toutes les victimes des crimes coloniaux et des évènements tragiques qui ont marqué les rues de la ville.
L’écriture d’un tel ouvrage c’est aussi l’exigence de mettre en mots un plaidoyer pour que nous puissions habiter Marseille sans ces fantômes du passé colonial mais c’est aussi l’invitation à un nouvel imaginaire qui nous élève vers le souci de l’autre, du tout-monde dans sa complexité, sa pluralité.
Ce travail n’a pas seulement une dimension historique et de mémoire, il est d’une grande actualité : à Marseille il a fallu 26 ans de lutte pour qu’une avenue prenne le nom d’Ibrahim Ali, tué par des colleurs d’affiche du front national.
Notes :
[1] Saïd Boukenouche, Zohra Boukenouche (Mémoires en marche), Alain Castan (la courte échelle.éditions transit), Elodie Debureau (Librairie transit) Daniel Garnier, Soraya Guendouz-Arab (Approches Cultures et Territoires – ACT), Aïssa Grabsi (Le Sel de la Vie), Nora Mekmouche (transit.librairie , Cris écrits), Muriel Modr (artiste), Michel Touzet (transit.librairie ), Assia Zouane (Les Lunettes Décoloniales).


Actualités

La rue Paulette Nardal

Publié le 11 septembre 2023 par Jo Bapin

Une rue Larbi Benbarek à Marseille

Publié le 7 août 2023 par Alain Castan

Une traverse Assia Djebar à Marseille

Publié le 2 août 2023 par Alain Castan et Nacera Tolba

Mise à jour :mercredi 20 septembre 2023
| Mentions légales | Plan du site | RSS 2.0